TERREBONE | Mehdi, 19 ans, mort en protégeant une amie

Écrit par le 10 octobre 2025

Un jeune homme de 19 ans a perdu la vie dans ce qui aurait dû être une simple soirée entre amis. Au parc Angora de Terrebonne, le 3 octobre dernier, Mehdi Racim Kefil s’est retrouvé au mauvais endroit, au mauvais moment. Aujourd’hui, un adolescent de 16 ans est accusé de son meurtre, et la famille de Mehdi vit un cauchemar sans fin.

UN DÉSACCORD QUI VIRE AU DRAME
Selon les premiers éléments de l’enquête, deux groupes de jeunes en conflit s’étaient donné rendez-vous ce soir-là.
Les échanges sont montés rapidement. Dans la confusion, Mehdi aurait tenté de protéger une amie, se plaçant entre elle et l’agresseur.
Un geste de courage, un réflexe humain… qui lui a coûté la vie. Quelques minutes plus tard, son corps gisait au sol. Le parc s’est transformé en scène de crime, bouclée par la police.
UN SUSPECT DÉJÀ CONNU
L’auteur présumé, 16 ans à peine, a été arrêté cette semaine. Il était déjà recherché pour une série de vols et de fraudes commis via la plateforme Marketplace.
Des stratagèmes de vente en ligne, des rencontres arrangées… puis, cette fois, une confrontation fatale.
Il doit maintenant comparaître devant la Chambre de la jeunesse pour meurtre non prémédité.
DES PARENTS EN RUINE
Les parents de Mehdi ne trouvent plus les mots.
Ils ont quitté l’Algérie il y a plus de dix ans pour offrir à leurs enfants une vie meilleure au Québec.
Aujourd’hui, ils pleurent leur fils unique, celui qui étudiait au cégep en ingénierie de bâtiment, celui qui rêvait de bâtir, pas de tomber.
« Mon fils, il ne reviendra pas. Tout ce qu’on a construit, quelqu’un a décidé que ça ne valait plus rien », murmure son père, les yeux perdus.
Sa mère, elle, s’accroche à la mémoire de son garçon. Dans sa chambre figée, tout est resté à sa place : une collation à moitié entamée, un livre de conduite, un mortier d’école secondaire accroché au mur.
« C’était un jeune fort, gentil, déterminé. À 19 ans, tout s’est arrêté pour lui. »
UN CRI POUR LES JEUNES
Les parents de Mehdi lancent un appel à la société :
« On a abandonné nos jeunes. Trop de violence, trop de morts, trop de silence. »
Ils espèrent que la mort de leur fils ne sera pas qu’une statistique de plus dans la longue liste des drames qui secouent le Québec.
UNE VIE COUPÉE COURT
Le parc Angora, redevenu calme, garde encore la trace du drame : des fleurs, des bougies, et les larmes de ceux qui l’ont connu. Les amis de Mehdi se sont rassemblés pour lui dire adieu, certains encore incapables de comprendre comment une dispute a pu voler une vie entière.
Mehdi voulait construire des bâtiments.
C’est maintenant sa mémoire que d’autres tenteront de reconstruire, morceau par morceau.
Date de l’événement : 3 octobre 2025

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